Les quatres caractéristiques de la pollution

Un problème universel

Parce que la pollution ne touche pas qu'une ville, une région, un territoire. Elle couvre la planète tout entière. Évidemment, les grandes agglomérations industrielles sont plus polluées que les villages reculés. Mais l'eau et l'air subissant un perpétuel brassage, tout polluant se retrouve tôt ou tard à mille lieux de son point d'origine. Les vents charrient les poisons de l'air au-dessus des frontières et les pluies ou la pesanteur les amènent un jour au sol ou à la mer. Les guerres et les épidémies sont des plaies localisées; la pollution est un fléau mondial.

Un problème global
Parce que la pollution ne se limite jamais à un milieu, à un élément donné. L'universalité de la pollution est un facteur géographique; sa globalité en est un d'écologie. Le poison qui, aujourd'hui, flotte dans l'air se rencontrera demain dans le sol ou dans l'eau. Les plantes l'incorporeront; l'animal, terrestre ou marin, en fera sa subsistance, et l'homme, point culminant de la chaîne alimentaire, l'assimilera. L'univers est un tout en perpétuel échange. Rien n'est stable; tout se déplace. La tragédie de ce mouvement perpétuel, c'est que l'être humain ne se situe pas en dehors de la nature polluée, tel un spectateur blindé; il est, lui aussi , un chaînon inévitable de cette chaîne d'échanges. Sa matière biologique lui vient nécessairement de son environnement ou, devrait-on-dire, de l'environnement universel.

Un problème vital

Parce que cet environnement empoisonne l'être humain. Si une nature saine l'entoure et le nourrit: il jouira de la santé. Si une nature empoisonnée lui sert de grenier; il sera lui-même fatalement corrompu dans ses chairs. Qu'il ne s'illusionne pas: des années de pollution grandissante ont déjà fait de lui un être largement pollué.

Un problème urgent

Parce que la pollution attente à la survie de l'être humain et, surtout, parce qu'elle menace la qualité physique et mentale de chacun des membre de l'espèce humaine. La santé du corps et de l'esprit n'est pas un don gratuit. Elle est, pour une bonne part, le fruit de la salubrité du milieu où l'on vit.